Les chevalements, beffrois de l'industrie minière

 

 

Les chevalements des puits n°1 et n°2 de la fosse Delloye à Lewarde (Nord) de l’ancienne Compagnie des Mines d’Aniche, puis du Groupe de Douai :

 

Chevalements Fosse Delloye à Lewarde (Vers 1960)

(Collection Jean-Marie MINOT)

 

L’ancien carreau de la fosse Delloye à Lewarde reconverti depuis 1984 en musée de la mine (Centre Historique Minier), se caractérise par la présence de deux puits de mine recouverts chacun d’un bâtiment en brique englobant la recette et une partie des chevalements.

Chacune des machines d’extraction de 430 CV est placée dans un bâtiment jouxtant celui de la recette. 

Les chevalements à poutrelles à treillis des puits n°1 et n°2 de la Compagnie des Mines d’Aniche ont été respectivement construits en 1932 et 1934 par les Etablissements VENOT PESLIN et Cie d’Onnaing (Nord).

Chacun d’eux supporte deux molettes de 4 mètres de diamètre abritées dans un campanile surmonté de deux paratonnerres entre lesquels une plaque fixée sur la faîtière mentionne le nom de la fosse (« Delloye »). 

Les équipes techniques du Centre Historique Minier de Lewarde (CHM) sont parvenues à redonner vie aux deux chevalements en trouvant le moyen de faire tourner de nouveau les molettes.

Depuis 1984, la fosse Delloye est devenue un musée de la mine incontournable dans la région, et le plus important de France. En 1985 s’est ouverte la première exposition qui racontait « la mine au début du siècle ».  

En 1987, après deux années de travaux, les visiteurs découvraient la pièce maîtresse du Centre Historique minier (CHM) : 450 mètres de galeries reconstituées par d’anciens mineurs.

En 1992, la barre des cent vingt mille entrées était franchie, faisant du Centre Historique Minier de Lewarde le musée le plus fréquenté du Nord-Pas-de-Calais.

 

Chevalements des puits n°1 et n°2 de la fosse Delloye -Lewarde (Nord)

(Collection PHILIPPE ANDRZEJEWSKI & VIRGIL DRELON)

 

 

Le chevalement du puits n°2 de la fosse Sabatier à Raismes (Nord) de l’ancienne Compagnie des Mines d’Anzin puis du Groupe de Valenciennes :

 

Fosse Sabatier à Raismes (06 mars 1976)

(Collection Jean-Marie Minot)

 

Situé au Nord de la commune de Raismes (arrondissement de Valenciennes), en bordure du massif forestier de Raismes-Saint-Amand-Wallers, ce chevalement métallique à âme pleine de type portique à un seul compartiment d’extraction provient du puits n°1 de la fosse La Clarence du Groupe d’Auchel à Divion (Pas-de-Calais).

La fosse La Clarence autrefois située à l’extrémité Ouest du Bassin comprenait deux puits, les puits n°1 et n°1 BIS qui servaient respectivement à l’extraction et au service, le retour d’air étant assuré par le puits n°2 ou Salonique de Calonne-Ricouart.

La fosse qui exploitait un gisement très profond et très grisouteux ferma définitivement le 1er septembre 1954. Les puits n°1 et n°1 BIS furent remblayés l’année suivante, en 1955.

En février 1956, le chevalement qui équipait le puits La Clarence n°1 n’étant plus d’aucune utilité, était démonté et remonté au-dessus du puits n°2 de la Fosse Sabatier, à Raismes (Nord) où il a été modifié dans le cadre de sa nouvelle réaffectation par l’adjonction de deux nouvelles bigues à l’avant.

Le chevalement dispose de deux molettes superposées de 5 mètres de diamètre respectivement situées à 32,25 m et 39,75 m de hauteur, et sa structure du couronnement supporte un chemin de roulement par pont roulant.

Entretenu par les H.B.N.P.C jusqu’en 1980, puis mis en sécurité par les Charbonnages de France (CdF) en 1993, le chevalement propriété de la commune de Raismes depuis 1994, a été restauré en 2001. 

L’édifice intégré au Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut classé en ZNIEFF Milieux Forestiers n’est pas inscrit monument historique. 

 

Chevalement du puits n°2 de la fosse Sabatier-Raismes (Nord)

(Collection PHILIPPE ANDRZEJEWSKI & VIRGIL DRELON)

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