Les chevalements, beffrois de l'industrie minière

 

 

Le chevalement du puits n°3 BIS de Lens à Liévin (Pas-de-Calais) de l’ancienne Société des Mines de Lens, puis du Groupe de Lens et du Groupe de Lens-Liévin :

Chevalements des n°3 et 3 BIS des Mines de Lens - Liévin

(Collection Jean-Marie MINOT)

Acquis par la commune de Liévin en 1987, le chevalement du puits n°3 BIS de l’ancienne Société des Mines de Lens se dresse sur au Nord-Est du chevalement du puits n°1 BIS de l’ancienne Compagnie des Mines de Liévin.

Construit en 1923 par les ateliers B.B.T (Barbier, Benard et Turenne) de Quièvrechain (Nord), en remplacement du précédent qui avait été détruit par les bombardements de 1918, il s’agit d’un chevalement métallique à poutrelles à treillis rivetés de type avant-carré porteur.

La toiture du chevalement couvrant les molettes comprend deux parties superposées séparées par un espace, et est surmontée d’un paratonnerre orné des symboles de la Société des Mines de Lens, le pic et la hache entrecroisés.

La structure, d’un poids de 350 tonnes et d’une hauteur de 43 mètres, a été conservée par la municipalité de Liévin en mémoire aux 42 victimes de la catastrophe minière du 27 décembre 1974, la plus meurtrière des catastrophes de l’après-guerre et la dernière en date dans le Bassin du Nord-Pas-de-Calais.

Ce jour là, une explosion ravagea le quartier en exploitation de 6 Sillons. Le bilan est très lourd : 42 tués et 5 blessés. La plus jeune victime avait 25 ans et la plus âgée 54 ans.     

La fosse n°3 des Mines de Lens dite fosse Saint-Amé ou Amé Tilloy, dont le gisement exploité était réputé particulièrement grisouteux, avait été antérieurement le théâtre d’un drame similaire qui le 16 mars 1957, avait entraîné la mort de 10 mineurs.

Inscrit à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 06 mai 1992, le chevalement du puits n°3 BIS a été restauré en 2000 par l’Etablissement Public Foncier (EPF) dans le cadre du contrat de plan-région 1994-1999. Les travaux ont été financés par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).

 

Le chevalement du puits n°3 BIS de Lens - Liévin (Pas-de-Calais)

(Collection Philippe ANDRZEJEWSKI & Virgil DRELON)

 

 

Le chevalement du puits n°11 de Lens à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) de l’ancienne Compagnie des Mines de Lens puis du Groupe de Lens et du Groupe de Lens-Liévin :

Chevalement du puits n°11 - Loos-en-Gohelle (Après 1954)

(Collection Jean-Marie MINOT)

Situé dans le voisinage immédiat du puits de concentration n°19, sur le carreau de l’ancien siège 11/19 de Loos-en-Gohelle, le chevalement à poutrelles à treillis du puits n°11 (ou puits Pierre Destombes) a été élevé en 1923 par les ateliers CAREL et FOUCHE de Grande-Synthe (Nord).

Il comporte une tour principale à l’aplomb de la colonne du puits et deux jambages assurant la stabilité de l’ensemble. Sa hauteur totale est de 37,50 mètres et les molettes situées au sommet font 5,50 mètres de diamètre.

La toiture qui recouvre les molettes est identique à celle qui équipe le chevalement du puits n°3 BIS de Liévin. Elle se compose de deux parties superposées ménageant un espace entre elles et supporte un paratonnerre portant le pic et la hache entrecroisés, emblèmes de la Société des Mines de Lens.

Le bâtiment de recette dans lequel est imbriqué le faux-carré du chevalement abrite une machine bicylindroconique de 1200CV qui permettait au moment de l’activité de la fosse une extraction horaire de 60 cordées de 8 berlines, soit environ 800 tonnes. Les berlines étaient alors amenées par 60 à l’accrochage par des locotracteurs.

Visible avec la tour du puits n°19 depuis la rocade minière A21, le chevalement du puits n°11 est classé monument historique par arrêté du 06 mai 1992. 

 

Le chevalement du puits n°11 de Lens - Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais)

(Collection Philippe ANDRZEJEWSKI & Virgil DRELON)

<<RETOUR>> -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<<SUIVANT>>