Le Bassin Minier du Nord et du Pas-de-Calais

 

Présentation et Description

Limité sur la carte à une sorte de croissant qui s’étire depuis la frontière belge, à l’Est de Valenciennes, jusqu’à Aire-sur-la-Lys, à travers les départements du Nord et du Pas-de-Calais, le Bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais forme la partie ouest de l’ensemble houiller franco-belge dont les prolongements apparaissent bien au-delà en Allemagne, dans la région d’Aix-la-Chapelle.

 

Carte des concessions et communes du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
(Source : CHARBONNAGES DE FRANCE)

 

En France, sa longueur atteint les 120 kilomètres de longueur et sa largeur maximum n’excède pas les 20 km. Sa superficie totale est de 82.500 hectares.

Situé à proximité relative des villes de Calais, Dunkerque et de la région parisienne qui a constitué pour lui un très important débouché, il est traversé du Sud au Nord par trois grands cours d’eau navigables : l’Escaut, la Scarpe et la Deûle.

Autrefois considéré comme la clef de voûte de l’économie du Nord de la France, voire de la France toute entière, le bassin est constitué par des couches de charbon appelées veines, d’une épaisseur moyenne voisine d’un mètre, séparées par des épaisseurs variables de stériles. Ces veines sont plus ou moins inclinées, l’irrégularité du gisement du bassin offrant toutes les inclinaisons possibles.

Contrairement à la plupart des autres gisements européens dont il constitue l’extrémité Ouest, le gisement a été fortement affecté par le contre-coup des plissements alpins, ce qui lui donne une structure assez compliquée.

Tandis que les terrains sont assez proches du sol vers la frontière belge, ils sont recouverts d’une épaisseur de craie qui varie beaucoup d’un point à l’autre du bassin (de 10 à 300 mètres vers Anzin ; de 100 à 160 mètres vers Béthune).

Les veines de charbon, coupées de nombreuses failles, ont subi renversements et chevauchements, créant de grosses difficultés pour l’exploitation.  

Le gisement se situe en général à une profondeur de plus de 450 mètres, descendant même en-dessous de mille mètres à la Clarence.

En contrepartie de ces difficultés, le gisement du bassin présentait l’avantage de posséder toutes les catégories de charbons, des anthraciteux et maigres, aux flambants et flénus, en passant par des quart-gras, demi-gras et gras, ces dernières qualités prédominant très nettement. 

Depuis la découverte de la houille à Fresnes-sur-l’Escaut en 1720, à la fermeture de la fosse n°9 d’Oignies en 1990, c’est plus de 2300 millions de tonnes de charbon qui ont été extraites au cours des 270 années d’exploitation pour une longueur totale de galeries creusées de 100 000 km environ.